Maud Tabachnik – Désert barbare

 Titre original : Désert barbare

Mon appréciation : 1,5/10

Maud Tabachnik nous propose ici un “polar-western” qui, dès les premières pages, dès les premières lignes même, se transforme en mauvaise série B.

Dans ce roman, deux intrigues parallèles nous amènent dans le désert meurtrier de Sonora, en Arizona :

D’un côté, le policier Sam Goodman qui poursuit un certain Mercantier, un homme qui est à la tête d’une organisation de trafic d’enfants et de femmes.

En ce qui concerne cette première intrigue, je viens de vous en livrer la totalité. Ce n’est pas plus profond que cela. Vous suivez Sam Goodman dans ses recherches du bandit, recherches qui le mèneront dans le “désert barbare”.  Lire la suite

Robin McKinley – Sunshine

Titre original : Sunshine

Mon appréciation : 6,5/10

Sunshine (qui n’a jamais été traduit en français, du moins à ma connaissance) m’avait été chaudement recommandé comme un livre un peu à part.

Ce roman serait, pour moi, un parfait exemple de la Dark Fantasy, avec sa tendance à s’approcher de la frontière de l’Epouvante autant que de celle de la Fantasy. Mais qu’est-ce qui le distingue des autres romans de son genre ?

Déjà, c’est un roman en un seul et unique tome, l’auteur s’étant toujours refusé d’écrire une suite, ce qui est assez exceptionnel. Ensuite c’est un peu dans le style du livre, certains aspects sont décrits avec parcimonie, d’autres demeurent dans l’ombre.

Enfin, les héros du livre, Rae, dite Sunshine, et Constantine, le vampire, forment un couple bien distinct des couples habituels du genre, Constantine demeurant un « monstre » aux yeux de Sunshine ; Constantine n’est d’ailleurs n’est particulièrement beau.

C’est donc un roman positivement intriguant.

Lire la suite

Mark Haddon – Le bizarre incident du chien pendant la nuit

Titre original : The Curious Incident of the Dog in the Night-Time

Mon appréciation : 7/10

Nous nous trouvons en Angleterre, en 1998. Le jeune Christopher John Francis Boon, âgé de quinze ans, découvre le cadavre de Wellington, le caniche de sa voisine sur la pelouse de celle-ci. Le pauvre chien a été tué violemment.

Seulement, sa voisine le voit ainsi lors qu’il tient le chien dans ses bras et appelle la police … et nous remarquons alors une particularité du jeune garçon, puisqu’il a immédiatement des soucis avec le policier qu’il frappera même, ce qui le conduit au poste de police.

En rentrant chez lui, il découvre avec étonnement que personne ne semble se soucier de découvrir qui a perpétré ce crime et décide alors, dans le cadre d’un devoir d’école, d’enquêter lui-même et de confondre l’assassin de Wellington.

En lisant, nous nous apercevons rapidement d’une spécificité dans la façon d’agir et de penser du jeune garçon « apprenti détective ».

Cela n’est jamais exprimé clairement, mais il est assez évident, en lisant ce roman, que le jeune homme souffre du Syndrome d’Asperger, un trouble du spectre autistique qui modifie la perception de l’entourage, des émotions et aussi la façon de penser et de réagir. Ainsi cette enquête nous permet de jeter un coup d’œil par la fenêtre pour découvrir la façon de penser d’un jeune Asperger.    Lire la suite

Lauren Oliver – Delirium (Delirium trilogie, tome 1)

Titre original : Delirium (Delirium trilogy, book 1)

Mon appréciation : 7/10

Cette dystopie – roman d’anticipation qui présente une société dont les règles aboutissent à un résultat négatif, globalement le contraire d’une utopie, une contre-utopie – est d’abord destiné aux adolescents, ce qui se ressent surtout dans l’écriture, qui est effectivement très « jeune ».

Pourtant même le lecteur plus âgé peut prendre un certain plaisir à lire l’histoire de Lena, qui croit au système et souhaite se fondre dans la masse, mais qui va rencontrer des personnes qui feront vaciller sa conviction.

De plus, il s’agit là du premier tome d’une trilogie qui a un point fort plutôt rare dans les trilogies ou séries : chacun des tomes nous amène dans une ambiance et une situation différente tout en suivant le même héros, aucun tome ne ressemble à l’autre (j’y reviendrai brièvement à la fin de mon article).

Parlons d’abord de l’intrigue :

Lena va avoir dix-huit ans. Elle vit dans une société fortement réglementée, dans laquelle on est enfin venu à bout d’une terrible maladie qui a ravagé les hommes et femmes pendant des siècles : l’amour, la deliria nervosa.

Cette terrible maladie pousse les hommes et femmes contaminés à se comporter de façon totalement irrationnelle et a une issue généralement fatale.

Heureusement que le gouvernement a trouvé une méthode qui peut prévenir les jeunes adultes de toute contamination par une simple intervention chirurgicale ! Seulement, il s’agit d’une opération dangereuse qui ne devrait être réalisée avant l’âge de dix-huit ans.

Une fois subi cette opération, le patient est à l’abri des forts sentiments et surtout de la deliria nervosa. Les hommes et femmes vivront ainsi dans le bonheur le plus complet !   Lire la suite

Lauren Oliver – Pandemonium (Delirium trilogie, tome 2)

Titre original : Pandemonium (Delirium trilogy, book 2)

Mon appréciation : 7,5/10

 

Ce deuxième tome de la trilogie, qui porte en version original le titre bien choisi de « Pandemonium »,  augmente la tension d’un cran. Ce que ce volume a d’extraordinaire, c’est qu’il nous projette dans une ambiance à l’opposé de celle que nous avons traversée dans « Delirium », nous plongeant ensemble avec l’héroïne dans un autre univers – un monde qui n’existe qu’au-delà du fameux mur.

Résumé :

(attention, la première ligne contient un mini-spoiler concernant le tome 1, ce qui est logique puisque ceci est la suite) :

Si vous vous rappelez bien, Lena a franchi le mur à la fin du premier tome, et si elle s’attendait à voir un monde différent, elle ne s’attendait certainement pas à perdre la totalité de ses repères.

Ici, rien n’est comparable. Aucun confort, les personnes qu’elle croise peuvent être aussi bien ami qu’ennemie et sont globalement hostiles, une méfiance constante des uns envers les autres enveloppe les relations, aucune règle n’est établie, aucune loi n’existe, la nature est sauvage, effrayante et dangereuse, la peur est omniprésente, la crainte de tout perdre. Et Lena est confronté à l’omniprésence des sentiments. Ici, les gens vibrent de jalousie, d’envie, de colère et d’amour.

Bref, rien n’est maîtrisé, ici, au-delà du mur.

Si jusqu’ici la vie de Lena était régit par le contrôle des sentiments et des actes, le pragmatisme, le respect des convenances et des règles omniprésentes, elle évolue désormais dans un univers chaotique en comparaison, plus rien ne restreint la volonté ni les agissements, nul ne se soucie du regard de l’autre.

Un monde différent.

Ici, on n’a pas d’avenir. L’avenir, déterminé dès l’enfance à l’intérieur du mur et acquis avant même d’être adulte est réduit à néant. L’objectif n’est ici désormais que la simple survie.   Lire la suite

Lauren Oliver – Requiem (Delirium, tome 3)

Titre original: Requiem (Delirium Trilogy, book 3)

Lauren OLIVER – Requiem (Délirium Tome 3) : 5/10

 

Ce livre nous offre une fin bien décevante à cette jolie trilogie. Les personnages ont perdu de leur profondeur, de leur combativité, de leur feu intérieur. Au lieu de s’affirmer, ils s’éteignent peu à peu.

Mais, bien plus grave, ils semblent oublier un peu pour quoi ils se battent ! Pourquoi tout cela a commencé ? Parce que Lena (comme d’autre avant elle) a rencontré Alex, son amour, et ne voulait pas perdre ce sentiment douloureux mais magnifique, elle ne voulait pas sacrifier ses émotions pour vivre une vie planifiée et plane.

Alors, on s’attend à de la passion dans « requiem ». Mais là où on se prépare à des montagnes russes, on se promène dans la plaine la plus plate.

Pourtant, tout commence parfaitement bien :

Le roman nous est présenté du point de vue de Lena, bien évidemment, mais également de Hana, qui a subi son opération. On s’attend donc soit à un changement très important de son caractère, une Hana « purifiée » en quelque sorte, ou alors à une Hana dont l’opération serait un échec (il y a eu des précédents, il suffit de citer la mère de Lena) – et alors on s’attend à une Hana combative et passionnante. Son retour dans ce livre aurait pu être magnifique, mais cela ne décolle pas. Nous sommes en présence d’une sorte de vague réminiscence de la Hana d’avant, avec un souvenir flou de sentiments véritables, une ombre, quelque chose de franchement vaporeux. Elle n’est ni la Hana d’avant, ni une nouvelle Hana distante et « adaptée ». C’est dommage, j’adorais ce personnage ! Hana aurait pu ajouter quelque chose de formidable, puisque c’était elle, la force du premier volume, et non pas Lena, qui a été prise au dépourvu par l’amour qu’elle a découvert à travers Alex.  Lire la suite

Sebastian Fitzek – Le chasseur de regards

Originaltitel : Der Augenjäger

Mon appréciation : 5,5/10

 

Cette « suite » du roman précédent, l’excellent « Le Voleur de regards » est un des ratés de l’auteur – que j’adore pourtant, vous le savez si vous me suivez régulièrement.

Sebastian Fitzek est pour moi un des grands noms des romans noirs, il nous propose des thrillers effrayants, souvent psychologiques – mais il lui arrive de manquer son but et ce roman en est un parfait exemple.

« Le Chasseur de regards» constitue, d’une certaine façon, la suite de « Le voleur de regards», et son titre seul fait déjà froid dans le dos.

Or, l’auteur a trop cherché à effrayer à tout prix, à réaliser les peurs les plus enfouies de son public ! Vous le comprendrez aisément avec mon résumé de l’intrigue :

Lire la suite

Sebastian Fitzek – Le voleur de regards

Titre original: Der Augensammler

Mon appréciation: 9/10

 

Je n’ai qu’un mot : WOW.

Bon, je sais, c’est un peu court. Il y a bien plus à dire, mais c’est pourtant ce qui exprime le mieux l’effet dévastateur du roman.

Probablement le meilleur de Fitzek, jusqu’ici. Mais certainement aussi le plus violent.

L’intrigue

Un tueur en série sévit à Berlin. Ses crimes sont du jamais vu, sa cruauté secoue la ville et fait frissonner les berlinois : l’assassin s’introduit dans les maisons en l’absence du père de la famille, tue la mère et enlève l’enfant. Puis il laisse 45 heures aux enquêteurs et/ou au père de trouver ce dernier – au bout de ce délai, de cet ultimatum, l’enfant est tué d’une façon terrible. Pour achever son œuvre, le meurtrier découpe l’œil gauche des cadavres des enfants. Raison pour laquelle les médias l’ont surnommé « Augensammler »  (littéralement : collectionneur d’yeux).

Le caractère principal du roman est Alexander Zorbach, un ancien policier qui a quitté la police suite à un évènement traumatisant et est devenu journaliste dans les affaires criminelles. C’est lui qui suit l’affaire du collectionneur d’yeux.

Lorsqu’il entend un appel sur la fréquence de la police, il se rend sur un nouveau lieu de crime : une autre mère de famille a été assassinée et son fils Tobias, âgé de neuf ans a disparu. Il reste 45 heures à la police pour le retrouver …  Lire la suite

P.C. Cast & Kristin Cast – Maison de la Nuit, tomes 1-6

Titre original : House of Night, book 1 to 6

Mon appréciation : Ceci ne sont que des résumés, mes appréciations ne commenceront qu’avec le tome 7

 

Lorsque j’ai inauguré mon premier blog littéraire en 2010 (« Eden l’a lu », un blog qui était alors purement français) ma lecture de ces six premiers volumes remontait déjà à trop loin – il m’était alors impossible de me souvenir précisément de chaque volume de cette série « Jeunesse », de les distinguer et de me remémorer les impressions – essentielles – qui m’auraient alors permise de rédiger des critiques spécifiques à chacun.

Voilà pourquoi cet article propose d’abord simplement une petite présentation de ce monde, puis la retranscription des résumés figurant en quart de couverture de chacun des tomes.

Mes véritables « critiques » démarreront avec le volume 7 (Brûlée)

 

Une rapide présentation de la série :

La série des « House of Night », ou « Maison de la Nuit » est destinée au public adolescent ou jeunes adultes, avec des histoires de vampires, d’amour assez fleur bleue, de mesquinerie entre filles, d’amitié à toute épreuve, le tout accompagné d’une violence très adoucie, mais cela reste suffisamment sympathique pour que l’on reste dans l’histoire au-delà du tome 2.

Le « pitch » est simple : dans ce monde, les vampires ne sont pas créés – ce sont des adolescents « normaux » qui sont “marqués” (titre du premier tome en VF : Marquée), puis se transforment au cours des années à venir en vampire …. ou meurent si le corps rejette le changement.

Une fois « marqués », les jeunes aspirants vampires devront vivre dans une maison de la nuit auprès de vampires adultes et suivre un enseignement spécifique.   Lire la suite

Vilhelm Moberg – Au Pays (Tome 1)

Titre original : Utvandrarna

Mon appréciation : J’accorde à cette série, dans son ensemble et indépendamment de chaque tome, un 10

Dans ce premier tome, nous découvrons les familles des futurs émigrants ainsi que les motifs de leur départ.

Ce livre est un prologue adroit. A travers les histoires des uns et des autres, nous apprenons à connaître nos futurs amis. Nous faisons leur connaissance avant leur aventure, alors qu’ils sont encore marqués par leur éducation et la vie sous le joug du roi de Suède et de la religion luthérienne imposée par le clergé. La liberté, ils ne la connaissant pas encore, que ce soit la liberté de parole ou la liberté de pensée.

Ces hommes et femmes se débattent dans un environnement dur et froid, dans la paroisse de Ljuder, situé dans le Smâland. La vie y est pénible, la simple survie incertaine, des drames terribles les frappent, la famine menace à chaque instant.

L’existence est si précaire qu’en 1849 un petit groupe de la paroisse de Ljuder décide de partir au printemps de l’année 1850 afin d’entamer ce périple dangereux vers l’inconnu.

Issu d’une petite paroisse, ils ne connaissent rien d’autre que ces paysages, cette langue, cette manière de vivre. Pourtant, ils affronteront cette aventure et deviendront les premiers émigrants de leur commune.

Lire la suite