Articles

Vilhelm Moberg – Le nouveau Monde

Titre original : Invandrarna

Mon appréciation : dans son ENSEMBLE, cette saga vaut un 10/1à

Le troisième tome voit notre petit groupe arriver, après une traversée interminable, à New York.

Ici, Fina-Kajsa se joindra définitivement au groupe. Son époux a perdu la vie au cours de la traversée, à l’occasion de la première tempête. Le vieux couple souhaitait rejoindre son fils Anders en Amérique, où il a créé une énorme ferme au Minnesota.

C’est d’ailleurs en écoutant Fina-Kajsa parler des excellentes terres en haut du Mississipi, dans ce territoire si éloigné, que Karl Oskar décide de s’y rendre au Minnesota – et tout le groupe le suit.

Ce troisième tome voit le périple se poursuivre. Bien qu’ils aient traversé la mer, les émigrants, qui sont désormais des immigrants, sont loin d’être arrivés ! Ils n’imaginaient pas que l’Amérique était aussi vaste et que leurs futures terres étaient aussi éloignées ! Mais il faut pousser plus loin encore.

L’arrivée dans Le Nouveau Monde est pourtant difficile : aucun d’entre eux ne parle la langue de leur pays d’adoption, ni même Robert qui a pourtant travaillé pendant des heures afin d’être capable de parler avec les Américains, ni Danjel, car le Saint-Esprit n’est pas descendu sur lui pour lui conférer la maîtrise de l’Anglais.   Lire la suite

Vilhelm Moberg – La traversée (tome 2)

 

Titre original : Utvandrarna

Mon appréciation : cette saga, dans son ENSEMBLE, vaut un 10/10

Comme le titre de ce deuxième tome l’indique, nous assistons dans ce volume à la traversée de l’océan : les fermiers, hommes, femmes et enfants, qui n’ont jamais quitté la terre ferme, embarquent sur la « Charlotta » qui devra, en six semaines, traverser l’océan. En raison de vents contraires, le bateau mettra bien plus de temps ce qui rendra le voyage d’autant plus pénible pour ces hommes et femmes de la terre.

La vie à bord n’est pas simple. Le bateau est plus petit que les émigrants pensaient et il est également plus chargé qu’ils espéraient. Les conditions de traversée sont donc très difficiles.

La promiscuité rend les gens nerveux, l’entrepont où sont situés les couchettes est étouffant, les émigrants ne bénéficient d’aucune intimité. S’ajoutent à cela la saleté, les maladies, le manque d’air, le mal de mer, la vie commune avec de parfaits étrangers – tout cela rend le voyage extrêmement dur et périlleux.

Au cours de cette partie du voyage, et probablement grâce aux conditions tout de même extrêmes, nous découvrons un peu plus le caractère de tous les voyageurs dont les nerfs sont mis à rude épreuve.  Lire la suite

Vilhelm Moberg – Au Pays (Tome 1)

Titre original : Utvandrarna

Mon appréciation : J’accorde à cette série, dans son ensemble et indépendamment de chaque tome, un 10

Dans ce premier tome, nous découvrons les familles des futurs émigrants ainsi que les motifs de leur départ.

Ce livre est un prologue adroit. A travers les histoires des uns et des autres, nous apprenons à connaître nos futurs amis. Nous faisons leur connaissance avant leur aventure, alors qu’ils sont encore marqués par leur éducation et la vie sous le joug du roi de Suède et de la religion luthérienne imposée par le clergé. La liberté, ils ne la connaissant pas encore, que ce soit la liberté de parole ou la liberté de pensée.

Ces hommes et femmes se débattent dans un environnement dur et froid, dans la paroisse de Ljuder, situé dans le Smâland. La vie y est pénible, la simple survie incertaine, des drames terribles les frappent, la famine menace à chaque instant.

L’existence est si précaire qu’en 1849 un petit groupe de la paroisse de Ljuder décide de partir au printemps de l’année 1850 afin d’entamer ce périple dangereux vers l’inconnu.

Issu d’une petite paroisse, ils ne connaissent rien d’autre que ces paysages, cette langue, cette manière de vivre. Pourtant, ils affronteront cette aventure et deviendront les premiers émigrants de leur commune.

Lire la suite