Gérard Raynal – Le secret de Font-Clare

Originaltitel : Le secret de Font-Clare

Mon appréciation : 7/10

Voici un très beau roman du terroir qui nous plonge dans les ombres des vignobles du domaine de Font-Clare en 1938.

L’écriture, excellemment bien assortie au ton de l’histoire, à l’époque et aux secrets enfouis, est fluide et imaginative, donnant du relief aux personnages mais également aux sensations et aux tableaux dressés.

 

L’histoire est celle de Jean Lagarde :

Jean Lagarde est le fils d’une famille riche, propriétaire de vastes vignobles. L’été 1938 il a quatorze ans. Jusqu’ici, il vivait sa vie d’enfant au sein d’une famille dans laquelle il acceptait tout comme un fait acquis sans le questionner, mais cet été là, à l’occasion de la visite de quelques parents et notamment de sa cousine Violette, il s’apercevra que la vie de ses aînés est bien plus sombre et bien moins lisse qu’il ne l’imaginait, que ce qui lui semblait familier ne l’est pas tant que ça.

Tout commence le jour où il découvre, au détour d’une exploration d’adolescent, une vielle crypte et dans cette crypte une vielle sépulture. Seul un nom et une date y figurent : « Eloïse, douze octobre mille neuf cent vingt trois ». Ceci ne serait pas aussi étonnant si ce tombeau, pourtant enfoui dans ce lieu abandonné du domaine, n’était orné d’un bouquet de fleurs frais !   Lire la suite

Richard Wild – Le Coq

Titre original : Le Coq

Mon appréciation : 4,5/10

« Le Coq » nous plonge dans la vie d’un petit village dans l’arrière-pays niçois dans les années ’80. Un monde à part, typique, avec sa place du village, son petit troquet où se retrouvent les habitués, et son coq, qui chante le matin pour réveiller les habitants.

Jusqu’au jour où son chant se tait …

Ce roman a d’énormes points forts, notamment l’écriture, mais il manque cruellement de structure.

Mais parlons d’abord de l’intrigue :

L’intrigue :

Nous nous trouvons donc au cœur d’un petit village où nous faisons connaissance d’un petit groupe de villageois, et tout particulièrement Lucien, qui vit seul avec sa fille et gagne sa pitance par quelques petits travaux, de la vente d’objets trouvés et amassés, et qui retrouve, le soir venu, ses amis dans le petit bar du village où ils noient leur quotidien dans le pastis.

La quiétude et le petit train-train tranquille du village est interrompu le jour où le coq ne chante plus !

Il n’en reste qu’un, de coq, dans ce petit village, et son silence inquiète les amis du bar. Sans coq, le village n’est plus un village.

Après enquête, il s’avère que ce coq, appartenant à l’oncle de Lucien, n’aurait plus le droit de chanter puisqu’un citadin venu s’installer à la campagne pour y trouver le calme, la sérénité et le silence, aurait porté plainte contre le tapage du gallinacé.

Bien naturellement, les villageois s’offusquent, que vient-il faire ici, alors, le citadin avec sa moto qui déchire le silence bien plus que le coq, qui était là le premier !

Aidé par leur pastis, ils prennent alors l’offensive contre le citadin – la défense du coq est engagée.

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Claude Rizzo – Le sentier des Aubépines

Titre original : Le Sentier des Aubépines

Mon appréciation : 7/10

Un roman acheté à la va vite qui m’a réservé de bonnes surprises, comme c’est si souvent le cas. D’ailleurs, nos meilleurs livres ne sont-ils pas ceux que nous avons achetés par hasard, à la gare, à l’aéroport, en voyage ?

L’intrigue :

« Le Sentier des Aubépines » nous projette dans la vie de Rosine Cini, qui vit, et a d’ailleurs toujours vécu, dans un minuscule village perché dans le Massif du Mercantour.

Toute son existence s’est construite sur des larmes. Jeune fille, elle a perdu son premier et grand amour juste avant le mariage alors qu’elle était enceinte, puis elle a épousé un ami d’enfance, lui aussi décédé jeune de maladie, la laissant encore une fois veuve et sans argent avec sa petite fille, Antonia. Enfin, elle rencontre son troisième époux, Giovanni, un berger italien, mais lui aussi trouvera la mort, plus dramatique celle-ci, puisqu’il sera tué par un coup de carabine.

Comme si tout cela n’était pas assez, sa fille Antonia la quitte à l’âge de seize ans, sans explication, jurant de ne jamais revenir dans le village, ce qui brise définitivement Rosine Cini.

Le seul bonheur dans l’existence de Rosine est Adrien, un petit garçon dont Antonia était enceinte mais qu’elle a abandonné à sa mère qui prétend qu’il s’agit de son propre fils pour pouvoir lui offrir un meilleur avenir.

 

Mon opinion :

Le style de la narration, simple et profond, est parfaitement adapté à l’histoire elle-même, et l’ensemble de ce récit d’une vie secouée par des drames est prenant.   Lire la suite