Iny Lorentz – La Châtelaine (La catin, tome 2)

Titre original : Die Kastellanin (Die Wanderhure, Band 2)

Mon appréciation : 7/10

Ce deuxième volume de la saga de « la catin » m’a emportée plus encore que le premier tome et je ne peux que conseiller cette série de romans historiques facile d’accès aux amoureux du genre.

Pourtant, j’accorde exactement la même note qu’au premier tome ! L’explication en est simple – mais il faudra attendre, lire jusqu’au bout mon petit commentaire, histoire d’augmenter le suspense …

Quoi qu’il en soit, c’est une série historique qui a de la magie, dont l’écriture légère nous entraîne dans l’Allemagne du Moyen-Âge et il est difficile de lâcher le livre avant d’avoir tourné la dernière page.

La preuve, je viens de finir ce tome (539 pages) et j’ai déjà hâte de lire le prochain (« le testament de la catin »).

Mais revenons-en à ce deuxième livre :

 

L’histoire :

Nous nous trouvons en Allemagne, en 1420, dix ans après les évènements du premier tome (“la catin” tome 1, voir mon commentaire :           ).

Marie, après avoir été mariée de force à Michel Adler, son ami d’enfance, a appris à aimer son époux du fond de son cœur et leur couple est très uni. Installés à Rheinsobern, la vie semble leur sourire.   Lire la suite

Vilhelm Moberg – Dans la Forêt du Minnesota

Titre original : Invandrarna

Mon appréciation : dans son ENSEMBLE, cette saga vaut un 10/10

Dans ce quatrième tome, le groupe de suédois arrive donc « dans la Forêt du Minnesota », à Taylor Falls.

Taylor Falls est en fait un tout petit, non, un minuscule groupement d’émigrants, dont Anders, le fils de la vielle Fina-Kajsa. Cette dernière déchante dès son arrivée, elle, qui pensait arriver dans une vaste propriété : la ferme de son fils n’a de ferme que le nom !

Anders n’est pas un homme très travailleur et contrairement à ce qu’il a laissé entendre dans ses courriers, il n’a pas mis à profit ses terres et il est loin d’être propriétaire d’une grande ferme, qui n’est, en réalité, rien d’autre qu’une petite cabane. Sa mère a beaucoup du mal à l’accepter, mais elle n’a pas le choix.

Les immigrants apprennent qu’ils pourront profiter d’une possibilité extraordinaire : ils pourront devenir des squatters : ils poseront un claim sur 130 âcres de terre, défricheront et travailleront cette terre, et lorsqu’elle sera mise en vente ils auront la priorité. Ce qui signifie qu’il est possible qu’ils n’auront à payer leur terre que quelques années plus tard ! Cela laissera le temps aux uns et aux autres de s’installer et gagner suffisamment d’argent, bref, de créer un foyer sans tarder et de profiter véritablement et sans réelle pression de leur travail.  Lire la suite

Vilhelm Moberg – Le nouveau Monde

Titre original : Invandrarna

Mon appréciation : dans son ENSEMBLE, cette saga vaut un 10/1à

Le troisième tome voit notre petit groupe arriver, après une traversée interminable, à New York.

Ici, Fina-Kajsa se joindra définitivement au groupe. Son époux a perdu la vie au cours de la traversée, à l’occasion de la première tempête. Le vieux couple souhaitait rejoindre son fils Anders en Amérique, où il a créé une énorme ferme au Minnesota.

C’est d’ailleurs en écoutant Fina-Kajsa parler des excellentes terres en haut du Mississipi, dans ce territoire si éloigné, que Karl Oskar décide de s’y rendre au Minnesota – et tout le groupe le suit.

Ce troisième tome voit le périple se poursuivre. Bien qu’ils aient traversé la mer, les émigrants, qui sont désormais des immigrants, sont loin d’être arrivés ! Ils n’imaginaient pas que l’Amérique était aussi vaste et que leurs futures terres étaient aussi éloignées ! Mais il faut pousser plus loin encore.

L’arrivée dans Le Nouveau Monde est pourtant difficile : aucun d’entre eux ne parle la langue de leur pays d’adoption, ni même Robert qui a pourtant travaillé pendant des heures afin d’être capable de parler avec les Américains, ni Danjel, car le Saint-Esprit n’est pas descendu sur lui pour lui conférer la maîtrise de l’Anglais.   Lire la suite

Vilhelm Moberg – La traversée (tome 2)

 

Titre original : Utvandrarna

Mon appréciation : cette saga, dans son ENSEMBLE, vaut un 10/10

Comme le titre de ce deuxième tome l’indique, nous assistons dans ce volume à la traversée de l’océan : les fermiers, hommes, femmes et enfants, qui n’ont jamais quitté la terre ferme, embarquent sur la « Charlotta » qui devra, en six semaines, traverser l’océan. En raison de vents contraires, le bateau mettra bien plus de temps ce qui rendra le voyage d’autant plus pénible pour ces hommes et femmes de la terre.

La vie à bord n’est pas simple. Le bateau est plus petit que les émigrants pensaient et il est également plus chargé qu’ils espéraient. Les conditions de traversée sont donc très difficiles.

La promiscuité rend les gens nerveux, l’entrepont où sont situés les couchettes est étouffant, les émigrants ne bénéficient d’aucune intimité. S’ajoutent à cela la saleté, les maladies, le manque d’air, le mal de mer, la vie commune avec de parfaits étrangers – tout cela rend le voyage extrêmement dur et périlleux.

Au cours de cette partie du voyage, et probablement grâce aux conditions tout de même extrêmes, nous découvrons un peu plus le caractère de tous les voyageurs dont les nerfs sont mis à rude épreuve.  Lire la suite

Iny Lorentz – La catin (tome 1)

Titre original : Die Wanderhure (Band 1)

Mon appréciation : 7/10

En l’année 1410, la jeune Marie, fille d’un riche commerçant, se prépare à vivre le plus beau jour de sa vie : demain elle épousera Maître Ruppertus Splendidus, un avocat de renommé qui évolue dans les cercles des nobles et est promis à un brillant avenir.

Seulement, Ruppertus n’avait à aucun moment l’intention d’épouser la jeune et innocente fille ; son but était d’obtenir la riche dot et de s’accaparer les richesses de Maître Matthis, son père.

Dès lors, la veille du mariage, une fois le contrat signé avec le père de Marie devant témoins, il l’accuse d’être une fille dévergondée, de ne pas être vierge, d’avoir couché avec plusieurs hommes contre rétribution et il présente même des témoins qui prétendent avoir pris du plaisir avec la jeune fille.

Marie sera arrêtée et enfermée dans une tour en attendant l’examen par une sage-femme qui devra établir si la jeune femme est toujours vierge. Au cours de la nuit, Marie sera alors violée et l’examen par une matrone ne pourra alors que confirmer les dires de l’avocat malveillant. Le lendemain, au lieu d’épouser Ruppertus, elle est donc condamnée à être flagellée et est bannie de la ville de Constance.

Une catin itinérante, Hiltrude, la trouve à moitié morte au bord du chemin et la prend sous son aile.   Lire la suite

Nele Neuhaus – Vivants et morts

 

Titre original : Die Lebenden und die Toten

Mon appréciation : 7/10

Ce septième roman de la série du Taunus, mettant en scène le duo Oliver von Bodenstein et Pia Kirchhoff, est un peu en dessous de la qualité et de la justesse habituelle de l’auteure, qui nous a habitués à l’excellence. Il n’en demeure pas moins un très bon polar !!!

L’intrigue :

J’ai, comme toujours quand il s’agit de romans de la « reine du polar allemand », peur d’en dire trop en résumant l’intrigue.

Je vais donc me contenter de reproduire le quart de couverture (de la version allemande, la version française ne devant sortir qu’en février 2016), ce que je fais rarement, puis ajouter quelques mots :

Pia Kirchhoff souhaite profiter des fêtes de fin d’année pour partir en lune de Miel lorsqu’elle reçoit un appel : une dame d’un certain âge a été abattue par un tireur en embuscade près d’Eschborn. Peu après, un meurtre similaire se produit : une femme est abattue à travers sa fenêtre de cuisine.

Les deux victimes n’avaient pas d’ennemis. Mais alors, pourquoi devaient-elles mourir, elles ?

Les enquêteurs sont sous pression. Pia Kirchhoff et son supérieur Oliver von Bodenstein recherchent un assassin qui semble tuer au hasard – pour finalement trouver une piste qui les conduit vers une tragédie humaine.

Le motif du tueur sera rapidement découvert, et avec lui le « thème » de ce polar (puisque chaque polar de Nele Neuhaus a un « thème »). Je ne le trahirai pas, je vous laisse le soin de découvrir le lien qui unit les victimes.

Cette fois, le duo Kirchhoff/Bodenstein aura bien du mal à trouver le fil rouge qui les conduira vers le meurtrier, d’autant plus que les pistes sont trop nombreuses. Après les meurtres, un suicide et une mort qui remonté à plus de dix ans, ils ne savent plus où chercher le coupable qui semble d’un sang froid hors du commun.

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Nele Neuhaus – Méchant loup

Titre original : Böser Wolf

Mon appréciation : 9/10

En lisant sur la couverture une de ces phrases idiotes dont les éditeurs sont si friands (« La meilleure Nele Neuhaus de tous les temps »), je m’attendais, du coup, à être franchement déçue.

Et bien, non !

Un excellent, excellent polar. Encore une fois.

L’auteur(e) a pris ses marques, elle ne dérape pas, pas de fausses notes, tout est parfaitement à sa place, tout est bien dosé, l’intrigue, pourtant complexe, est finement amenée, les personnages ont leurs faiblesses et leurs forces et évoluent au fur et à mesure du livre et des enquêtes.

 

Mais commençons au commencement, avec l’intrigue de cette sixième enquête du duo Bodenstein/Kirchhoff :

Nous sommes en juin 2010. Le corps d’une jeune fille d’environ 15 ans est trouvé au bord du Main. Malgré les recherches, il s’avère que personne ne semble chercher la jeune fille qui semble avoir subi de sévères sévisses. L’identité de l’adolescente reste un mystère, au grand désespoir de l’équipe du K11.  Lire la suite

Nele Neuhaus – Vent de sang

Titre original : Wer Wind sät

Mon appréciation : 8/10

En voici encore un, d’excellent roman policier, le cinquième de la « Taunus-Serie », la série mettant en scène le duo Pia Kirchhoff et Oliver von Bodenstein.

Encore une fois, l’auteur nous entraîne dans une enquête minutieuse, parfaitement construite et dans laquelle nos soupçons se portent sans cesse sur l’un puis sur l’autre.

L’intrigue :

Tout commence avec la mort d’un gardien de nuit, assassiné dans les locaux d’une entreprise travaillant dans le domaine des éoliens. Lorsque, sur le bureau du patron de l’entreprise, un hamster mort est retrouvé, les soupçons se portent sur l’initiative des citoyens de la région, un regroupement d’habitants qui sont férocement opposés à la construction d’un parc d’éoliens sur le territoire de leur commune. Ils prétendent que d’une part, ce parc serait totalement inutile et que d’autre part l’entreprise chargée de l’affaire, la WindPro, aurait falsifié des expertises.

L’enquête, d’abord lente à démarrer, s’accélère lorsqu’un deuxième homme est assassiné, et encore une fois le lien vers le nouveau parc d’éoliens prévu dans la région est indéniable puisqu’il s’agit du propriétaire d’un bout de terrain qui n’avait aucune valeur jusqu’à maintenant ; un terrain pour l’achat duquel la WindPro propose désormais trois millions ! Et pourtant, le propriétaire s’oppose par principe à la vente. S’opposait, du moins, jusqu’à sa mort … Lire la suite

Nele Neuhaus – Blanche-Neige doit mourir

 

Titre original : Schneewittchen muss sterben

Mon appréciation : 9/10

 « Blanche-Neige doit mourir » est la quatrième enquête du duo Kirchhoff/Bodenstein.

Quelle est donc l’histoire de « Blanche-Neige doit mourir » ?

Le roman commence de façon presque classique et on se prépare donc mentalement à subir tous les stéréotypes du genre : après avoir purgé une peine de prison de dix ans, Tobias Sartorius revient dans son village de naissance, situé près de Francfort.

Condamné en 1998 pour le double meurtre de deux jeunes filles du même village alors qu’il n’avait pas encore vingt ans, il n’a aujourd’hui pas d’autre choix que de revenir sur les lieux des crimes.

Les victimes lui étaient proches toutes deux, il s’agissait de son ex-petite-amie Laura et de sa petite-amie, Stefanie, dite « Blanche-Neige ».Ces crimes avaient alors secoué le village et détruit plus d’une famille.

Lorsqu’il revient, Tobias découvre les ruines de l’existence de sa famille : ses parents ont divorcé, l’affaire de son père a fait faillite et ce dernier ne fait que survivre au cœur d’un village empli de préjugés à son égard en attendant le retour de son fils.

Et une vague de haine s’abat alors sur Tobias. On l’insulte, les murs de la maison sont couverts de graffitis malveillants. Son retour à une vie normale, qu’il espérait peut-être, s’avère totalement impossible.   Lire la suite

Nele Neuhaus – Flétrissure

Titre original : Tiefe Wunden

Mon appréciation : 6,5/10

Voici donc la troisième enquête du binôme Bodenstein/Kirchhoff, qui est en même temps le premier roman de l’auteur traduit en français sous le titre « Flétrissure ».

Comme vous le savez, je suis une grande fan, que dis-je, une très grande fan de Nele Neuhaus !

Or, si ce roman est un bon polar, je dois dire que je l’ai trouvé un peu moins convaincant que les précédents – et les suivants, puisque j’ai déjà lu « Schneewittchen muss sterben » et « Wer Wind sät », les quatrième et cinquième enquête du désormais célèbre duo des policiers du Taunus.

 

Mais commençons par l’intrigue :

Oliver von Bodenstein et Pia Kirchhoff sont appelés sur le lieu d’un assassinat qui semble particulièrement terrible, puisque la victime est le célèbre David Goldberg, un homme de 92 ans, survivant de l’holocauste.

Mais lors de l’autopsie, une découverte fait l’effet d’une bombe : sur le bras de David Goldberg, le médecin légiste découvre un tatouage des SS ! Mais alors, qui était David Goldberg vraiment ?

Et que signifie l’étrange chiffre retrouvé sur le lieu du crime, tracé dans le sang du défunt ?

Oliver von Bodenstein et Pia Kirchhoff ont a peine démarré leur enquête que déjà on leur demande de clore le dossier, ordre venu d’en haut…   Lire la suite